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Pénurie de main-d’œuvre dans le secteur des soins de santé : la moitié des employeurs se disent en faveur des travailleurs étrangers

Le manque de clarté sur l’extension du système des flexi-jobs n’est pas propice à la charge de travail dans le secteur des soins de santé

Bruxelles, le 26 septembre 2024 – 7 employeurs sur 10 dans le secteur des soins de santé éprouvent des difficultés à attirer des profils adéquats. Et près d’un employeur sur 4 de ce secteur éprouve de grandes ou très grandes difficultés. Près de la moitié des employeurs estiment que recruter des travailleurs étrangers serait une bonne solution. Dans la pratique, seuls 5 % d’entre eux le font. 5 % d'entre eux recrutent également des infirmiers/infirmières de projets temporaires pour remédier à la pénurie. Les avis sont partagés dans le secteur concernant des mesures telles que la conversion de la prime de fin d’année en un avantage équivalent (p. ex. un vélo), la mise en place de la technologie (robots, IA…) et l’extension des jours de fin de carrière. C’est ce qui ressort d’une enquête ciblée menée par Acerta Consult auprès des employeurs du secteur des soins de santé.  

Personnel soignant étranger ? Oui. Infirmiers/Infirmières de projet ? Peut-être.

À l’heure actuelle, 5 % des employeurs du secteur des soins de santé font appel à des travailleurs étrangers pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. Par ailleurs, 5 % d'entre eux font appel à des infirmières de projet, qui travaillent en intérim ou dans le cadre d'un projet spécifique dans un établissement de santé. Bien que le recours aux infirmiers/infirmières de projet suscite généralement des réticences, 1 employeur sur 3 a déclaré ne pas avoir d’opinion à ce sujet. 

Illustration 1 : Appréciation par le secteur des soins de santé des mesures possibles pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre.

Les mesures sont évaluées différemment d’un employeur à l’autre

Dans le cadre de cette enquête, Acerta Consult a également sondé la façon dont le secteur envisage d’autres mesures pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre et pour attirer du personnel de façon durable. Les avis semblent plutôt partagés. À chaque fois, environ 50 % se prononcent pour, environ 40 % sont (plutôt) contre et environ 10 % sont indécis. La moitié des sondés (51 %) voient d’un bon œil la conversion de la prime de fin d’année en un avantage équivalent (p. ex. un vélo). 28 % trouvent même que c’est une très bonne idée. Mais 41 % des sondés pensent que c’est une (plutôt) mauvaise idée. Il en va de même pour l’utilisation de la technologie (robots, IA…) et l’extension des jours de fin de carrière tout au long de la carrière, bien que les avis positifs en la matière soient légèrement plus modérés.  

Une époque différente, de nouvelles occasions – la capacité d’adaptation est un atout

Pour que le secteur des soins de santé parvienne à attirer et à retenir les travailleurs, les employeurs doivent connaître les options qui s’offrent à eux et, de préférence, les aborder avec un esprit ouvert. Ces changements exigent une capacité d’adaptation, tant au niveau de l’entreprise que de l’individu. Toutefois, le secteur dépend aussi de la politique : pour ouvrir la voie à l’épargne-carrière, par exemple. 

Angelo Montesi, expert chez Acerta Consult, indique : « Tout d’abord, le secteur des soins de santé devrait pouvoir éclaircir les mesures introduites par le passé. Par exemple, il reste à voir quel effet l’extension du système de flexi-jobs peut avoir sur la charge de travail dans les secteurs des soins de santé où ils sont autorisés. Et qu’adviendra-t-il, par exemple, du statut de “pensionné des soins de santé”, qui a été introduit en tant que mesure corona et qui expire à la fin du mois de septembre 2024 ? Ou quelle sera la suite donnée au projet IntegraZorg, qui permet aux réfugiés reconnus ayant une formation dans le domaine de la santé de travailler et de se former en tant que personnel soignant ou infirmier ? Ou encore, quel sera l’effet du bonus de pension sur le maintien en service du personnel expérimenté ? Une fois que ces mesures seront claires, les employeurs pourront envisager d’autres mesures concrètes. » 

À propos des chiffres 

Acerta se base sur des données issues de ses propres chiffres, d’enquêtes, de questionnaires et de recherches externes. Pour connaître les défis que les employeurs belges aimeraient voir relever par le(s) prochain(s) gouvernement(s) sur le plan politique, Acerta Consult organise une enquête Pulse auprès d’employeurs de différents secteurs et de différentes tailles. Il s’agit de courts questionnaires qu’Acerta Consult déploie régulièrement pour évaluer rapidement les problèmes et les questions d’actualité qui préoccupent les employeurs. Acerta reste ainsi à l’écoute des besoins des employeurs.  

Ont participé à cette enquête Pulse 100 employeurs du secteur des soins de santé (CP 318 [services des aides familiales et des aides seniors], CP 319 [établissements et services d’éducation et d’hébergement], CP 330 [établissements et services de santé], CP 331 [secteur flamand de l’aide sociale et des soins de santé] et CP 332 [secteur francophone et germanophone de l’aide sociale et des soins de santé]). 

Des questions en tant que journaliste ?

Veuillez contacter Acerta – Laura De Reu

+32 476 75 92 20
laura.de.reu@acerta.be

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