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De caméraman à avocat : la reconversion professionnelle de Peter Naert

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La vie se déroule rarement comme on l’avait rêvée ou même prévue. Peter Naert en est la preuve vivante. Ses études au RITCS à Bruxelles l’avaient préparé à une carrière dans le cinéma et la télévision. En 2024, c’est pourtant dans un tribunal en tant qu’avocat spécialisé dans le droit du travail et de la sécurité sociale que vous le retrouverez.

Un changement de carrière plutôt atypique qui nous a donné l’envie d’en savoir plus sur Maître Naert et sur les défis qu’il a dû relever au cours de cette brillante reconversion professionnelle. Laissez-vous inspirer par sa vision de la vie en tant que titulaire d’une profession libérale.

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D’étudiant à free-lance, puis de free-lance à travailleur

L’audace, la persévérance et la recherche de l’épanouissement intellectuel : ce sont là trois éléments qui caractérisent la carrière de Peter Naert. « Pendant mes études secondaires, j’étais toujours à la recherche d’une orientation qui me conviendrait. J’ai alors pris contact avec le RITCS à Bruxelles et je me suis plus particulièrement renseigné sur le cours “Image, Son et Montage”. Il s’est avéré que c’était tout à fait mon truc et j’ai obtenu mon diplôme de monteur en trois ans, sans grande difficulté. »

En 2008, tous les secteurs ont été touchés par la crise bancaire. Ce n’était pas vraiment la meilleure année pour entrer sur le marché du travail en tant que jeune fraîchement diplômé. « De toute façon, les postes fixes dans mon secteur n’étaient déjà plus à pourvoir. La plupart de mes camarades de classe sont donc devenus indépendants, tout comme moi. Mes débuts se sont toutefois révélés assez difficiles. Il y a 15 ans, il n’était pas aussi simple de trouver des informations en ligne sur la marche à suivre pour se lancer comme indépendant. Avec le recul, je sais aujourd’hui que je ne m’étais pas suffisamment informé sur mon nouveau statut. »

Peter Naert n’est pas resté longtemps free-lance : il a trouvé un emploi près de chez lui, dans une PME de Roulers qui effectuait souvent des missions pour la VRT. Un travail fantastique qu’il a eu plaisir à exercer pendant 10 ans. « J’ai suivi une formation de cadreur/preneur de son au sein de l’entreprise et j’ai accompagné des journalistes à travers toute la Belgique, aussi bien en semaine que le week-end. Partout où un événement se produisait, j’étais là. C’était amusant, mais cela me demandait beaucoup de flexibilité. »

Le grand saut jusqu’au barreau

« Je devais avoir 30 ans lorsque j’ai commencé à réfléchir à mon avenir en tant que cadreur/preneur de son/monteur. En termes de liberté créative, j’étais comblé, mais j’étais également à la recherche d’un certain défi sur le plan intellectuel. C’est en discutant avec mon frère que j’ai finalement décidé de me lancer. Je me suis alors inscrit à la KULAK de Courtrai pour suivre un bachelier en droit. »

Pendant ses études pour devenir avocat, Peter Naert a continué à travailler pour l’entreprise où il était employé depuis 10 ans. En tant qu’étudiant travailleur, il passait deux jours par semaine sur les bancs de l’école, et trois jours à tourner dans les quatre coins de la Belgique, notamment pour la VRT.

« Mon master, je l’ai fait à l’université de Gand. C’était plus pratique que Louvain, car je suis devenu papa de deux enfants entre-temps. En parallèle de mes études, j’ai pensé qu’il serait plus intéressant d’exercer déjà un emploi dans le secteur juridique. J’ai donc postulé dans un cabinet d’avocats proche de la maison et j’ai pu y travailler trois jours par semaine. C’était un changement radical pour moi. J’avais passé toutes ces années sur la route, et je me retrouvais maintenant assis à un bureau de 9 heures à 18 heures. »

Après avoir obtenu son master en droit, il a continué à exercer dans le même cabinet en tant que stagiaire. C’est là qu’est apparu le besoin d’un spécialiste en droit du travail et de la sécurité sociale. « Une branche à laquelle je n’avais pas spécialement pensé, mais qui me plaisait beaucoup. »

Veiller à bien s’entourer

Voici le meilleur conseil que peut donner un avocat à de jeunes indépendants se lançant dans une profession libérale. Établir un bon réseau est essentiel pour vous aider à passer le cap des premières années en tant que titulaire d’une profession libérale. « Qu’il s’agisse de vos parents, de vos collègues, de vos amis, ou encore de votre comptable ou de votre contact à la caisse d’assurances sociales : entourez-vous de personnes qui savent de quoi elles parlent. Osez aussi parler de vos doutes, de quelque nature qu’ils soient. Il est tout à fait normal de ne pas tout savoir sur la tarification, sur les démarches administratives à remplir en tant que titulaire d’une profession libérale ou sur la manière dont certains flux de travail se déroulent dans la pratique. Posez des questions et tirez des enseignements des réponses qui vous sont données. »

Peter Naert avait déjà été indépendant au début de sa carrière. En tant qu’avocat, vous n’avez pas le choix : une profession libérale est un statut d’indépendant. Cette fois-ci, il a néanmoins tenu à se lancer en connaissance de cause et a choisi Acerta comme partenaire pour son administration. « J’avais déjà un numéro d’entreprise, ce qui a facilité la transition, mais je ne maîtrisais pas encore les autres formalités à remplir. Grâce à Acerta et à un bon comptable, tout s’est déroulé sans le moindre accroc. »

En outre, selon Peter Naert, il est extrêmement important que vous vous sentiez en adéquation avec le cabinet d’avocats dans lequel vous commencez à travailler en tant qu’avocat débutant. « Mon cabinet m’a toujours encouragé à poser des questions. En tant qu’avocat stagiaire, il y a toujours quelqu’un pour me conseiller et m’aider. Nul n’ignore qu’un avocat débutant doit encore acquérir de l’expérience. »

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