Les warrants, un bonus motivant pour vos travailleurs

Supposons que vous souhaitiez accorder un bonus à vos travailleurs pour récompenser leurs efforts particuliers, sans augmenter vos frais salariaux mensuels. Dans ce cas, un warrant (une option sur actions cotée en Bourse) est un choix judicieux, car il procure un avantage fiscal appréciable tant aux employeurs qu’aux travailleurs. Et il booste leur motivation ! 

Un warrant, ou une option sur actions, donne le droit d’acheter des actions à un prix convenu au préalable pendant une période définie. Si cette option sur action est cotée en Bourse, nous parlons d’un warrant. Les employeurs octroient souvent des warrants comme bonus ou les incluent parmi les options du plan cafétéria. 

Les warrants constituent un moyen intéressant d’offrir à vos travailleurs un extra fiscalement avantageux, comme le bonus non récurrent CCT 90 ou la prime bénéficiaire. Un employeur peut motiver ses travailleurs à l’aide de bonus et primes, et il en tire également des avantages fiscaux. 

Au premier semestre 2022, 4,8 % des employés ont reçu des warrants. Le montant moyen de ces warrants s’élevait alors à 14 661 euros. Ce mode de rémunération est donc plutôt en vogue. 

Vous êtes employeur et vous distribuez des warrants ? Dans ce cas, vos charges patronales sur le salaire brut peuvent diminuer. De plus, ces bonus constituent des frais professionnels déductibles. Autre aspect non négligeable : la procédure d’octroi des warrants est rapide et fiable. C’est vous, l’employeur, qui décidez du montant que vous accordez à chaque travailleur.

Pour les travailleurs, les warrants sont intéressants comme élément de récompense car ils ne présentent qu’un risque de marché limité. Ils peuvent être revendus et convertis en espèces presque immédiatement après leur octroi. De ce fait, ils ne sont soumis aux fluctuations du marché boursier que pendant vingt heures environ. Un travailleur qui s’y prend bien peut gagner jusqu’à 35 % de plus en net. 

Les warrants sont exemptés de cotisations patronales et de cotisations travailleur, à condition qu’ils n’aient pas été accordés en remplacement d’un salaire ou d’autres avantages déjà acquis. Le montant du warrant doit être proportionnel au salaire normal. Si le travailleur conserve l’option sur actions pendant au moins un an, l’impôt est calculé sur une fraction de la valeur sous-jacente de l’action. Par conséquent, il n’y a pas de taxe sur la plus-value lors de la vente, ce qui confère au travailleur un avantage fiscal. Après cette année, il peut exercer les options ou les revendre à la banque. 

Vous devez payer un précompte professionnel sur les warrants. Celui-ci est calculé sur la valeur du warrant juste avant son octroi au travailleur. Soixante jours après la réception de l’offre par le travailleur, vous devez, en tant qu’employeur, retenir le précompte professionnel de son salaire. Les tarifs sont les mêmes que pour un bonus en espèces. Bon à savoir : le travailleur peut payer ce précompte avec le produit de la vente des warrants.

Les travailleurs peuvent revendre leurs warrants immédiatement. Néanmoins, il est préférable de conserver les options sur actions pendant au moins un an, car elles seront exonérées de cotisations ONSS. 

Un call warrant coté en Bourse est plus accessible : le travailleur peut le revendre dès le lendemain matin, à l’ouverture de la Bourse. De ce fait, le risque boursier se limite à la période entre la réception et la revente des warrants. Ces warrants sont également exonérés de cotisations ONSS, mais vous payez un précompte professionnel sur leur valeur totale. 

Un travailleur peut décider de conserver les warrants et de ne les vendre qu’ultérieurement. Une autre option consiste à utiliser le droit d’acheter les actions sous-jacentes au prix prédéterminé au plus tôt un an après l’octroi, ce que l’on appelle « lever l’option ». Les travailleurs qui préfèrent jouer la carte de la sécurité peuvent aussi revendre les warrants immédiatement et toucher le produit net.

Le travailleur doit payer une taxe boursière de 0,35 % sur la vente des warrants. La partie imposable est reprise sur la fiche fiscale à la fin de l’année, comme le reste du salaire imposable. 

Pas besoin d’être une grande organisation pour utiliser le warrant comme forme de rémunération. Un employeur d’une petite entreprise peut aussi parfaitement offrir un bonus intéressant à ses travailleurs de cette manière, sans faire exploser ses frais salariaux. Vous pouvez choisir individuellement les travailleurs que vous souhaitez récompenser à l’aide de warrants, à condition que l’octroi de ces derniers soit régi par le cadre juridique adéquat. Acerta Consult vous conseille volontiers. 

Vous envisagez de distribuer des warrants comme bonus et vous souhaitez en calculer les avantages ? Demandez une simulation ici. 

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