Le nombre de chômeurs temporaires augmente fortement
Au cours du premier semestre 2024, en moyenne 154 084 travailleurs se sont retrouvés au chômage temporaire par mois, soit une hausse de 15 % par rapport à la même période en 2023. Il s’agit du niveau de chômage temporaire le plus élevé depuis dix ans, si l’on exclut les années touchées par le coronavirus.
Plus de chômeurs temporaires dans l’industrie manufacturière et la construction
Selon les chiffres de l’Office national de l’emploi (ONEM), le nombre de chômeurs temporaires a atteint son maximum au cours du premier semestre de cette année, sans compter les années touchées par le coronavirus. Ce sont surtout les secteurs de l’industrie manufacturière et de la construction qui ont eu plus souvent recours au chômage temporaire cette année. Le nombre de chômeurs temporaires a augmenté de 27,4 % dans le secteur de la construction et de 18,5 % dans l’industrie manufacturière. Les chiffres de l’ONEM montrent également que ce sont surtout les grandes entreprises de plus de 1000 travailleurs qui ont davantage fait appel au chômage temporaire au premier semestre 2024, avec une augmentation de 36,9 % par rapport à l’année précédente, soit nettement plus que l’augmentation moyenne de 15,2 % pour l’ensemble des entreprises.
Fig. Nombre moyen de chômeurs temporaires au cours du premier semestre de chaque année
Chômage temporaire : voici la marche à suivre
Le chômage temporaire se produit lorsque les travailleurs sont temporairement incapables de travailler, en raison de difficultés économiques ou de mauvaises conditions météorologiques par exemple, alors qu’ils sont toujours employés officiellement. Au premier semestre 2024, 65 % des jours de chômage temporaire étaient dus à des raisons économiques, 26 % à des intempéries et 9 % à d’autres causes telles que la force majeure. Ce régime a été créé pour aider les entreprises à faire face aux chocs économiques sans procéder à des licenciements immédiats. Les travailleurs dans cette situation reçoivent des allocations de chômage temporaires de l’institution de paiement (= le syndicat ou la caisse auxiliaire pour les allocations de chômage si le travailleur n’est pas affilié à un syndicat), et parfois une indemnité complémentaire de leur employeur ou des fonds sectoriels.
Cependant, le chômage temporaire présente également des inconvénients pour les travailleurs. Outre la perte de salaire, les chèques-repas sont par exemple supprimés et les droits aux vacances peuvent même être affectés. Toutefois, en cas de chômage économique, les jours de chômage temporaire sont assimilés à des jours travaillés, de sorte que les droits aux vacances sont préservés. Cette mesure offre une certaine protection aux travailleurs en période de difficultés économiques.
D’autres restructurations en vue
Une augmentation du chômage temporaire est souvent le signe d’une restructuration à venir. Le chômage temporaire est souvent une première étape pour réduire les coûts sans avoir à recourir immédiatement à des licenciements. Si la situation persiste, les entreprises pourraient être contraintes de procéder à des restructurations profondes et à des licenciements. La baisse de la confiance des entreprises en juillet, après plusieurs mois de stabilisation, suggère qu’une forte reprise n’est pas imminente.
- Il y a de nombreux aspects à prendre en considération pour licencier correctement un collaborateur. C’est pourquoi nous avons tout compilé dans un dossier détaillé. Vous avez tout de même d’autres questions ? N’hésitez pas à nous contacter. Consulter le dossier de licenciement.
- Si vous devez licencier plusieurs employés, tenez compte des éventuelles dispositions sectorielles sur les licenciements multiples ou des règles relatives aux licenciements collectifs. Vous trouverez de plus amples informations ici.
Acerta se fait un plaisir de vous aider
S’il est d’ores et déjà certain que vous appliquerez le chômage temporaire à partir du 1er juillet, il est préférable de nous contacter le plus rapidement possible afin de régler toutes les formalités relatives au chômage économique.
Pour ce faire, vous pouvez vous adresser à bpo.service@acerta.be ou par téléphone au 016/24.56.88. Vous pouvez également vous adresser à votre personne de contact habituelle chez Acerta.