Droit individuel de formation : piqûre de rappel

Le deal pour l’emploi impose des obligations en matière de formation aux entreprises comptant au moins 20 travailleurs. Chaque année, ces dernières doivent en effet présenter un plan de formation avant le 31 mars. De plus, depuis janvier 2024, elles doivent permettre à leurs travailleurs à temps plein de bénéficier de cinq jours de formation individuelle. Certains secteurs peuvent encore déroger à ce nombre de jours, mais doivent prévoir un trajet de croissance pour atteindre finalement les cinq jours.

Trois mois après l’introduction de cette mesure, l’enthousiasme ne semble pas au rendez-vous : seuls 25 % des travailleurs ont suivi une formation de cinq jours ou plus l’année dernière, en 2023. Cette tendance semble d’ailleurs se poursuivre en 2024.

Les employeurs et les travailleurs sont prêts à organiser des formations et à y participer, mais seulement si elles contribuent à la croissance et à la productivité. Il y a donc une préférence pour les formations qui :

• ont un lien avec le poste qu’occupe ou qu’occupera le travailleur ;
• préparent les collaborateurs à occuper de nouvelles fonctions au sein de l’organisation ;
• veillent à ce que les collaborateurs restent « pertinents » dans un milieu entrepreneurial en constante évolution.

Outre le perfectionnement et la reconversion, la formation est un atout important pour conserver vos collaborateurs (plus longtemps) dans votre organisation. Maintenir l’employabilité des travailleurs et leur donner la possibilité d’une croissance durable est en effet un facteur de motivation qu’il ne faut pas sous-estimer. De plus, tout le monde y gagne, aussi bien votre personnel que votre entreprise. Le principe de l’apprentissage continu est donc un excellent moyen de lutter contre les pénuries de main-d’œuvre et de faire en sorte que vos travailleurs restent plus longtemps dans votre entreprise. Notre conseil ? Créez un trajet individuel de croissance ou de carrière pour vos collaborateurs.